Langue, savoir et pouvoir dans l’Espagne classique

Axes privilégiés

La table ronde que nous organisons a pour objectif de renouveler la réflexion sur les rapports complexes et ambigus qui unissent langue, savoir et pouvoir en Espagne et, plus largement, en Europe de la fin du XV^e siècle à la fin du XIX^e siècle environ. En ce sens, elle vise d’une part, à identifier des chercheurs intéressés par cette problématique qui seraient susceptibles d’apporter une contribution durable et originale et, d’autre part, à retenir les axes les plus pertinents et féconds, à partir desquels pourrait s’articuler la réflexion d’ensemble. Le XVI^e siècle est généralement considéré comme le siècle d’éclosion et d’épanouissement des langues vernaculaires, avec notamment la publication de nombreuses grammaires de ces langues et une activité dense en matière de productions littéraires, scientifiques et de traductions. Il est aussi pour l’Espagne, en termes politiques, celui de l’empire et de son expansion, et pour l’Europe, celui de l’émergence et de la consolidation progressive de ce qui peut apparaître comme étant une conscience historique « nationale ». Celle-ci semble d’ailleurs aller de pair avec une conscience linguistique « vernacularisée », de plus en plus détachée des imaginaires linguistiques hérités de l’hébreu, du grec et du latin.

Nous vous proposons de réfléchir à partir des axes suivants, non exhaustifs naturellement, mais susceptibles d’aider à la réflexion collective :

1. Conscience linguistique en Espagne et en Europe, conscience historique « nationale », discours linguistiques et politiques sur la langue (XV^e-XIX^e siècles)
2. Écrire dans sa langue, se dire dans la langue de l’autre : multilinguisme et monolinguisme, langue et altérité

• Imaginaires et idéologies linguistiques en Espagne et Europe (XV^e-XIX^e siècles)

 Coordonné par Mercedes Blanco (LEMH-CLEA) et Corinne Mencé-Caster (RELIR-CLEA)