SEMH-SORBONNE : Séminaire d'Études Médiévales Hispaniques de Sorbonne Université

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SEMH-Sorbonne (Séminaire d'études médiévales hispaniques de Sorbonne Université)

COMPOSANTES

Le SEMH-Sorbonne (« Séminaire d’études médiévales hispaniques de Paris-Sorbonne »), composante médiévale de CLEA, a été fondé par le Professeur Georges Martin qui en a assuré la direction jusqu’en 2014. Il compte aujourd’hui trois chercheurs de l’université Paris-Sorbonne et quatre doctorants, et accueille également, comme membres associés, six enseignants-chercheurs médiévistes venus d’autres établissements. Il rassemble ainsi des littéraires et des spécialistes de l’histoire culturelle et se donne pour principal objectif de produire une recherche spécifique et dynamique sur la littérature et la civilisation de l’Espagne médiévale.

Au cours des années 2009–2012, le SEMH-Sorbonne a été l’un des partenaires du Groupement de recherche européen AILP (« Approche interdisciplinaire des logiques de pouvoir dans les sociétés ibériques médiévales », GDRE 671 du CNRS, coordonné par le Professeur Georges Martin), fédérant plusieurs équipes de recherche françaises (CLEA et le CIHAM, UMR 5648), et européennes (le CSIC-Madrid et les universités Autónoma et Complutense de Madrid, de Saragosse et de Porto). L’activité scientifique du groupement s’est organisée autour de la question des logiques de pouvoir perçues dans leurs réalisations pratiques multiples et transversales.

Au sein du SEMH-Sorbonne, la recherche s’est majoritairement organisée autour de deux thématiques : l’historiographie royale léonaise, navarraise et castillane du XIIe siècle, d’une part, et l’histoire des femmes de pouvoir en péninsule Ibérique au moyen âge, d’autre part. Ces deux thématiques émanaient d’une réflexion générale, menée depuis des années, sur les mentalités et les pratiques politiques en péninsule Ibérique au moyen âge. Elles ont donné lieu à l’organisation d’une série de colloques internationaux : « Infantes (péninsule Ibérique, XIe-XVe siècle) » (Sorbonne, 2007), « Historiographie royale léonaise, navarraise et castillane du XIIe siècle. 1 : la Chronica naiarensis » (Sorbonne, 2008) ; « Historiographie royale léonaise, navarraise et castillane du XIIe siècle. 2 : le Liber regum » (Sorbonne, 2009) ; « Conseil, conseillers, conseillères en péninsule Ibérique au moyen âge » (Sorbonne, 2010), « Historiographie royale léonaise, navarraise et castillane du XIIe siècle. 3 : l’Historia legionensis (dite silensis) » (Sorbonne, 2011), « Chronica Adefonsi Imperatoris e Historia Roderici : Dos crónicas particulares en el siglo XII » (Saragosse, 2012), « La ‘paix des femmes’ en péninsule Ibérique au moyen âge (Xe-XVe siècle) » (Sorbonne, 2013).

Actuellement dirigé par le Professeur Hélène Thieulin-Pardo, le SEMH-Sorbonne poursuit sa réflexion sur l’écriture de l’histoire ainsi que sur les genres et la parité générique, à travers l’étude du rapport des femmes aux pouvoirs dans l’Espagne médiévale. L’univers spirituel et ecclésial est également exploré à travers des recherches suivies et originales portant sur les pratiques de la confession et de la prophétie.

Les recherches menées par l’équipe sur le rapport des femmes au pouvoir dans la péninsule Ibérique au Moyen se sont orientées depuis 2016 vers l’étude de la correspondance des femmes dans l’Europe médiévale afin de déchiffrer et d’analyser le rôle que purent jouer les lettres de femmes dans le destin politique des royaumes.

Après un premier colloque international organisé au mois de mai 2016 à Madrid (Casa de Velázquez) par quatre équipes (3 équipes françaises : CLEA de Sorbonne Université ; le CREM, composante médiévale du LECEMO, U. Sorbonne Nouvelle-Paris 3 ; Textes & Cultures, U. d’Artois) et une équipe espagnole (« Sociedad, poder y cultura en la Corona Castilla, siglos XIII-XIV », de l’Université Complutense de Madrid), qui a réuni des chercheurs issus de quatre pays (France, Espagne, Italie et Portugal) et a eu pour ambition de poser les contours de cette nouvelle approche de la place des femmes dans les réalités médiévales observées, le programme « MISSIVA : Lettres de femmes dans l’Europe méviévale (Espagne, France, Italie, Portugal, VIIIe-XVe siècle) » a été intégré aux « programmes pluriannuels de l’EHEHI-Casa de Velázquez  (Madrid) pour la période 2018-2021.

Outre le soutien scientifique, financier et logistique de l’EHEHI-Casa de Velázquez, MISSIVA repose sur la réunion de cinq laboratoires et institutions à rayonnement international au sein desquels le questionnement pluridisciplinaire est une priorité : AEIHM (Asociación Española de Investigación de Historia de las Mujeres), CLEA (« Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du moyen âge aux Lumières », UR 4083, Sorbonne Université), LECEMO (« Les Cultures de l’Europe Méditerranéenne Occidentale », UR 3979, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), SMELPS (IF/FCT(PEst–C/FIL/UI0502, Université de Porto), Textes & Cultures (UR 4028, Université d’Artois). MISSIVA est composé d’un comité de direction de cinq membres et d’un comité scientifique constitué de cinq personnalités.  MISSIVA dispose également d’un « carnet de recherche Hypothèses sur OpenEdition : https://missiva.hypotheses.org/.

Le SEMH-Sorbonne est également engagé dans des travaux de traduction savante de la Deuxième partie, code et traité politique du roi de Castille Alphonse X le Sage (1252-1284) et d’édition numérique savante de textes anciens, publiés sur la plateforme revues.org. (Les livres d'e-Spania).